Les écrans, c’est un peu comme une télécommande magique pour les parents : un clic, et tout le monde est calme (enfin, presque). Besoin d’un moment pour préparer le dîner ? Hop, un dessin animé. Une crise au supermarché ? On dégaine la tablette. On ne va pas se mentir, c’est pratique. Mais cette "paix digitale" a un coût pour nos enfants.
Alors, à quel prix cette tranquillité s’obtient-elle ? Et surtout, comment faire autrement pour préserver à la fois le développement de nos enfants et nos nerfs ?

Les conséquences des écrans sur les enfants
Des nuits en mode veille
La lumière bleue des écrans, c’est un peu comme si vous donniez un café à votre enfant avant d’aller au lit. Ils mettent le cerveau en "mode alerte", empêchant la production de mélatonine (l’hormone du sommeil). Conclusion : votre enfant saute sur son lit à 22 heures pendant que vous rêvez, vous, d’être déjà sous la couette.
Des comportements version "tempête"

Les écrans, c’est comme un feu d’artifice pour le cerveau : ça clignote, ça brille, et ça stimule à fond. À chaque vidéo ou jeu, le cerveau libère de la dopamine, cette fameuse "hormone du plaisir". Mais voilà, quand l’écran s’éteint, la fête est finie. Le cerveau, privé de sa dose, réagit comme s’il était en manque : irritabilité, impatience, et crises de colère. Bref, le même effet que de retirer une tablette de chocolat à un grand gourmand… sauf que là, c’est votre enfant qui vous réclame sa "dose numérique".
Un retard de langage
Le développement du langage chez les enfants, c’est comme apprendre à danser : ça demande de l’échange, du rythme et un partenaire. Mais avec un écran, pas de conversation, pas de réponses, juste des images et des sons qui ne réagissent pas. Résultat ? Le cerveau, qui adore décoder les mots et imiter les adultes, reste en mode "pause". Moins d’occasions d’apprendre à parler, et plus de retard à rattraper. Parce qu’un écran, aussi interactif soit-il, ne dira jamais "Et toi, comment tu te sens aujourd’hui ?"
Une imagination réduite
Les écrans, c’est comme un buffet à volonté pour le cerveau : tout est déjà prêt, servi sur un plateau, et il n’y a plus rien à inventer. Mais à force d’être spectateurs plutôt qu’acteurs, les enfants perdent l’habitude d’imaginer. Et voilà le problème : quand l’écran s’éteint, c’est le vide intersidéral. Plus d’idées, plus de jeux improvisés. Résultat ? Les parents deviennent le plan B automatique : "Je m’ennuie ! Qu’est-ce qu’on fait ?". Au final, l’écran, censé vous laisser souffler, finit par doubler votre charge.
Comment réduire les écrans sans perdre la tête ?
Fixer des règles claires
Pour éviter les débordements, rien ne vaut des règles précises et adaptées à l’âge de l’enfant. Avant 3 ans, les recommandations sont sans appel : pas d’écrans. Même si cela peut sembler difficile, cette période est cruciale pour le développement du cerveau. Après 3 ans, les écrans peuvent être introduits avec parcimonie et à des moments bien définis : un épisode de dessin animé après les devoirs ou un film le week-end, par exemple. Ces repères aident les enfants à comprendre quand c’est possible et quand ça ne l’est pas, tout en évitant les négociations incessantes.
Proposer des alternatives stimulantes
Les écrans ne sont pas la seule solution pour occuper ou apaiser un enfant. Des activités variées et accessibles peuvent facilement remplacer ces moments :
Jeux calmes :
puzzles, livres, ou coloriages. Ces activités encouragent la concentration et permettent aux enfants de s’immerger dans des tâches qui les captivent.
Activités manuelles:
pâte à modeler, peinture, ou sable magique. Ces jeux, en plus d’être divertissants, participent à leur développement moteur et créatif.
Participation aux tâches quotidiennes :
impliquer les enfants dans la préparation d’un repas ou dans de petites tâches domestiques peut être un excellent moyen de les occuper tout en leur apprenant des compétences utiles.
Encourager le jeu libre

Apprendre à jouer seul est une compétence essentielle pour les enfants. Cela leur permet de développer leur imagination et leur autonomie. Laissez-leur du temps sans intervention, même s’ils s’ennuient au début. Cet ennui peut être transformé en une opportunité pour créer, inventer et découvrir des façons de s’amuser par eux-mêmes.
Créer des routines sans écrans
Les routines aident à structurer les journées des enfants tout en limitant les moments où les écrans deviennent une solution par défaut. En soirée, privilégiez des activités apaisantes comme la lecture, des jeux calmes ou de la musique douce, afin d’aider leur cerveau à se préparer au sommeil. Ces habitudes, répétées quotidiennement, favorisent un endormissement serein et évitent l’impact négatif des écrans sur la qualité de leur repos.
Donner l’exemple
Les enfants apprennent en observant. Si vous êtes constamment sur votre téléphone ou devant un écran, il leur sera difficile de comprendre pourquoi vous leur demandez de réduire leur propre temps d’écran. Montrez l’exemple en adoptant vous-même des moments sans écran. Ces instants partagés – lecture, discussions, ou activités en famille – renforcent non seulement vos liens, mais leur donnent aussi des alternatives à suivre.
ET SURTOUT accordez un moment de qualité
Avant de demander à votre enfant de jouer seul, prenez le temps de remplir son "réservoir affectif". Offrez-lui un moment de présence totale, où il sent que vous êtes pleinement avec lui: pas de téléphone à portée de main, pas d’œil sur l’horloge. Que ce soit un jeu, une discussion ou une activité simple comme un câlin ou un dessin à deux, ces instants partagés renforcent votre lien et répondent à son besoin d’attention. Une fois ce moment de qualité passé, il sera plus à même de jouer en autonomie... et vous aurez gagné un peu de temps pour vous.
Pourquoi ces efforts en valent la peine ?
C’est vrai, limiter les écrans demande un peu d’organisation, de patience... et parfois des nerfs solides. Mais en échange, vous offrez à votre enfant :
Un meilleur sommeil.
Une imagination débordante.
Une capacité à s’occuper seul (le Graal !).
Un lien renforcé avec vous, loin des distractions numériques.
Les écrans, ce n’est pas le mal incarné. Mais comme pour les bonbons, mieux vaut les consommer avec modération. En fixant des règles claires et en proposant des alternatives adaptées, vous pouvez réduire leur impact négatif et offrir à vos enfants un développement plus sain. Alors, prêt(e) à relever le défi ? Votre enfant vous remerciera... un jour. 😉
Somnopédagogue™, nutrithérapeute et fondatrice des P'tits dormeurs, je vous accompagne avec bienveillance à retrouver un équilibre familial. Pour faire le point sur votre situation, n’hésitez pas à réserver votre première consultation gratuite.
Comments